Une déclaration pour dire stop aux méfaits de la fast fashion
ChangeNOW est un sommet qui a lieu à Paris et qui rassemble décideurs politiques et économiques en vue de rencontrer des innovateurs clés dans le domaine de la durabilité et de partager les meilleures pratiques. Pour accélérer la transition et non la mettre sur pause.
Le secteur du textile et de la mode y est évidemment abordé largement puisqu’il s’agit de l’un des plus grands secteurs de l’économie mondiale.
Or, cette industrie est aujourd’hui responsable d’une dévastation environnementale majeure et de violations flagrantes des droits humains. Tout le monde se souvient de l’effondrement du Rana Plaza au Bangladesh qui a causé la mort de plus de 1.100 personnes, révélant des conditions d’exploitation, voire d’esclavagisme, dans les pays producteurs.
Cette fast-fashion est aussi un véritable frein au développement d’une économie locale et artisanale. En effet, tant que les marques de la fast-fashion sont autorisées à vendre un tee-shirt à 3€ réalisé par un enfant du Sud, il ne sera jamais possible aux créateurs et entrepreneurs de la slow fashion d’être concurrentiel.
En Région bruxelloise, dans le cadre de la stratégie de transition économique « Shifting Economy », tous les instruments économiques à disposition sont utilisés afin de soutenir les entrepreneur·es de la slow fashion: soutien financier, accompagnement, sensibilisation du grand public, sites de production et de vente…
Mais ce soutien régional n’est malheureusement pas suffisant face aux géants mondiaux de l’industrie. Il est à présent urgent que les autres niveaux de pouvoir se mobilisent également.
C’est dans cet objectif qu’à l’initiative de Barbara Trachte, Secrétaire d’État bruxelloise à la Transition économique, plusieurs responsables de grandes métropoles européennes (Paris, Dublin, Bologne, Turku…) ont signé, lors du ChangeNOW, la « Déclaration de la Slow Fashion ». Celle-ci appelle les organisations supranationales (Union européenne, OCDE et G7) à adopter des réglementations ambitieuses, qui dépassent les frontières économiques nationales et façonnent un système mondial, dans lequel les entreprises textiles SONT OBLIGÉES de respecter les travailleurs et l’environnement.
Pour Barbara Trachte, « nous ne pouvons et voulons pas attendre que la nature et la biodiversité soient totalement détruites. Nous ne voulons pas d’un nouveau Rana Plaza. Nous ne voulons pas que les créateurs et créatrices de la slow fashion fassent faillite. Nous voulons mettre fin aux pratiques néfastes de la fast fashion et nous voulons des règles de concurrence équitables. »
Vous pouvez retrouver la Déclaration entière Lien externeici