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Région de Bruxelles-Capitale - Page d'accueil

LGBTQIA+

Orientation sexuelle, identité de genre, expression de genre et variations intersexes ... Cette riche diversité pose des défis métropolitains spécifiques : assurer un environnement de vie et de travail sûr et stimulant pour tous dans la Région de Bruxelles-Capitale.

Inclusion des personnes LBGTQIA+

Tout comme de nombreuses autres métropoles, Bruxelles compte une grande variété de communautés LGBTQIA+ qui se sentent chez elles dans la capitale. L’acronyme LGBTQIA+ signifie : lesbiennes, gays, bisexuel·le·s, trans, queers, intersexué·e·s, et le A : alliés, asexuel·le·s, aromantiques ou aucun genre. Le + inclut tous ceux qui ne sont pas désignés dans les catégories précédentes.

L’orientation sexuelle, l’identité et l’expression de genre, les caractéristiques sexuelles font partie de la manière dont cette identité est vécue, tout comme l’âge, le handicap, l’origine et la situation sociales et l’origine ethnoculturelle. Il s’agit d’une composante stratifiée.

Cette riche diversité nous met face à des défis propres à un contexte métropolitain : garantir un habitat et un environnement de travail sûrs et stimulants pour tous les habitants de la Région de Bruxelles-Capitale, dans un respect mutuel et en impliquant tout le monde. Pour ce faire, les rôles modèles positifs et la visibilité de la diversité sont cruciales. Malheureusement, les signalements d’homophobie et de transphobie restent monnaie courante, sous la forme de crimes de haine, de discours de haine et de discrimination sur le plan du travail et du logement. Par ailleurs, les problèmes de discrimination et d’agression diffèrent fortement en fonction des communautés LGBTQIA+. Comme il ne s’agit pas uniquement d’un problème bruxellois, le Région bruxelloise est associé à des cadres de coopération internationale comme le réseau Rainbow Cities et à des projets comme Equalcities et le projet pilote sur la sous-déclaration des cas de crimes de haine contre les LGBTQIA+ en collaboration avec BPS et la RainbowHouse.

Pour mener la coordination à bien, il y a le Plan bruxellois d’inclusion des personnes LGBTQIA+ 2022-2025. Ce plan a été développé sur la base d’une évaluation approfondie du précédent plan d’action SOGI 2017-2020, en collaboration avec des experts et environ 25 organisations de la société civile.

Découvrez le plan bruxellois d'inclusion des personnes LGBTQIA+ 2022-2025

Le monitoring des crimes de haine et des discours de haine

Malgré les progrès sur le plan de l’égalité des chances pour les communautés LGBTQIA+ durant ces dernières décennies et le bon score qu’obtient la Belgique dans le rapport annuel ILGA, les LGBTQIA+ continuent d’être régulièrement confrontés à des agressions verbales, harcèlements, préjugés, agressions physiques, discriminations, etc.  La Région de Bruxelles-Capitale ne fait pas exception. Il ressort de la Lien externecrime survey 2019 que la plupart des répondants s’adaptent en public et s’efforcent de ne pas être reconnus en tant que LGBTQIA+ de peur d’être agressé. Beaucoup de LGBTQIA+ se sont habitués à la violence et sont peu enclins à venir déclarer les faits, ce qui est également attribuable à la peur de revivre le traumatisme lors de leur déclaration, car la police est peu familiarisée avec ces thématiques complexes.   

Le sentiment qui prédomine est de penser que la police ne les prendra pas au sérieux, le manque de confiance, l’impunité et la peur de réactions négatives lors du coming out. Il s’agit également du fait que les victimes ne se déclarent pas, ou ne souhaitent pas le faire pour diverses raisons. Le concept d’outing est une approche fort occidentale. Sans oublier la problématique du classement sans suite de nombreux dossiers, une question qui est actuellement étudiée par UNIA en collaboration avec la FRB. 

L’un des principaux objectifs du plan d’action bruxellois est une meilleure collecte et gestion des données relatives aux cas de LGBTQIA+-phobie . C’est pourquoi, en collaboration avec l’Observatoire bruxellois pour la Prévention et la Securité et Rainbowhouse, un projet fut mis sur pied en avril 2019, visant à facilement enregistrer les plaintes auprès d’une ASBL. Cette approche constitue un projet pilote, voire un primeur, car le problème de l’obstacle par rapport à la déclaration auprès de la police n’est pas uniquement un problème bruxellois, il est également vécu dans d’autres villes européennes. En outre, des recherches sont également en cours par UNIA en collaboration avec la Fondation Roi Baudoin pour déterminer les raisons qui expliquent pourquoi tant de dossiers sont classés sans suite aux parquets.  

Le rapport par l’OBPS de 42 témoignages récoltés par la RainbowHouse entre septembre 2019 et décembre 2020  est à télécharger Lien externeici.

Suite à la concertation autour du monitoring, la police de la zone Polbru a également créé un point de contact sur Lien externeson site internet

Certaines autres zones sont également intéressées. Par ailleurs, RainbowHouse et UNIA donnent plusieurs sessions de formation sur les thèmes liés à l’orientation sexuelle et l’identité de genre et l’expression de genre à la police.  

International : Réseau Rainbow Cities

Depuis 2016, la Région de Bruxelles-Capitale est officiellement membre du Réseau Rainbow Cities.

Celui-ci est constitué de collaborateurs politiques de villes qui mènent une politique active pour les LGBTQIA+. Actuellement, Lien externele Réseau Rainbow Cities rassemble trente-cinq villes, tant européennes que non. Pour la période 2018 à 2022, la Région de Bruxelles-Capitale fait partie du groupe de pilotage du Réseau.

L’échange de bonnes pratiques et d’initiatives politiques sont les principaux objectifs de ce réseau, qui permet également de mettre sur pied des synergies avec d’autres villes, comme c’est le cas dans le cadre du Lien externeprojet Europe4Citizens sur les directives LGBTI (LGBTI Policy Guidelines), la Région de Bruxelles-Capitale étant l’un des initiateurs et l’hôte du premier événement d’une série de cinq (en juin 2021). Les événements suivants auront lieu à Berlin, Cork, Aarhus et Kotor.

Plus d’informations sur le réseau et ses activités via en Lien externecliquant sur ce lien.

IDAHOT

Le 17 mai 1990, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a retiré l’homosexualité de la liste des maladies mentales. Depuis, la communauté des holebis et transgenres a proclamé ce jour la Journée internationale contre l’Homophobie, la Transphobie et la Biphobie (IDAHOT). Chaque année, la société civile organise plusieurs activités en Région bruxelloise et décore différents bâtiments de lumières ou de drapeaux. 

En 2020, une vidéo « We are family » a également été créée pour mettre en lumière les difficultés des personnes LGBTQIA+, notamment lors des périodes d’isolement pendant le confinement. De même, pour mieux comprendre la vie de famille non traditionnelle ou arc-en-ciel, BOZAR, VICE et equal.brussels ont invité plusieurs membres des communautés LGBTQIA+ à partager leur expérience à l’aide de matériel vidéo dans le documentaire « Colours of the Rainbow : We are Family ». Avec e.a. Jessica Gysel, Fabien Gaudry, Jaouad Alloul, Rachael Moore, Joelle / Eclipse, Jhaya La Vogue, Nick Arnaud Giriyuja.

Tressy
Colours of the Rainbow: We Are Family

Colours of the Rainbow: We are Family. Documentaire de 2020 avec e.a. Jessica Gysel, Fabien Gaudry, Jaouad Alloul, Rachael Moore, Joelle / Eclipse, Jhaya La Vogue, Nick Arnaud Giriyuja. Een initiatief van BOZAR, VICE et equal.brussels

Projet pilote sur la sous-déclaration des crimes de haine

En 2019, equal.brussels a lancé, en collaboration avec Bruxelles Prévention & Sécurité et la RainbowHouse, Lien externeun projet pilote sur le signalement des incidents LGBTQIA+phobes.

Selon l’Lien externeenquête du FRA (Fundamental Rights Agency) de 2019, qui s’appelle ‘A long way to go for equality’, seulement environ 20 % des crimes de haine sont rapportés.

Selon la Crime Survey (une étude qualitative de 2019 en Région de Bruxelles-Capitale sur le sentiment général de sécurité au sein des communautés LGBTQIA+, et les motifs de ne pas porter plainte pour crime de haine), les groupes les plus vulnérables et les moins visibles, qui sont plus souvent confrontés à la discrimination intersectionnelle, ne se rendent presque jamais à la police. Les raisons pour ne pas porter plainte sont diverses : la crainte de ne pas être pris·e au sérieux, le risque de davantage de discrimination et de retraumatisation, la crainte de faire son coming-out par la plainte, la supposition que cela ne changera rien, l’habitude d’un certain niveau de violence et de discrimination.

Comme ces faits criminels sont rarement rapportés à la police, le recours à une association proche du groupe cible et qui peut plus facilement développer une relation de confiance permet de :

  • rendre plus accessible le signalement.
  • offrir aux victimes un endroit où ils trouvent une oreille prête à les écouter et de l’empathie (un espace plus sûr avec des personnes qui connaissent la problématique et les expériences de vie).
  • récolter des données qui n’ont pas encore été récoltées par d’autres organismes en raison de l’importante sous-déclaration.
  • avoir accès aux témoignages et au contexte plus large de ce qu’il s’est passé, au lieu de données principalement qualitatives.
  • sensibiliser les victimes à l’importance d’une plainte officielle (ayant la possibilité de réutiliser le formulaire complété auparavant pour ne plus devoir raconter tous les faits).
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