SAFE Street

Le concept de SAFE Street intègre plusieurs approches : des routes explicatives (self-explaining roads), des infrastructures qui pardonnent les erreurs (forgiving roads) et la reconnaissance de la rue comme lieu de vie.  

Les zones à concentration d’accidents (ZACA) sont des lieux où les accidents sont anormalement fréquents. Identifiées par cartographie des accidents corporels, une étude initiale avait trouvé 448 ZACA. Une mise à jour régulière est nécessaire pour adapter les interventions, qui requièrent un planning, des budgets et une coordination entre gestionnaires. Les interventions, même mineures, réduisent significativement les accidents. Une nouvelle carte des ZACA sera mise à jour tous les deux ans pour guider les priorités d’intervention. 

Depuis le 1er janvier 2021, la Ville 30 est en vigueur dans toute la Région de Bruxelles-Capitale. Bien que la mise en œuvre réglementaire ait été rapide grâce à une volonté politique forte, l'adaptation pratique de l'infrastructure nécessite du temps et de la concertation. Les priorités incluent la maîtrise des risques sur les axes autorisés à 50 ou 70 km/h, la crédibilisation des axes passés à 30 km/h, l'amélioration des voiries de quartier pour garantir leur quiétude ainsi que la réduction de la vitesse à 30 km/h sur d'autres tronçons encore à 50 km/h. 

Les traversées piétonnes, qu'elles soient ou non régulées par des feux, sont particulièrement dangereuses et causent chaque année 46 tués et blessés graves. Les traversées non régulées par feux sont particulièrement risquées, souvent en raison d'une mauvaise visibilité. Les carrefours présentent également des risques pour les cyclistes et les conducteurs de deux-roues motorisés, exacerbés par des vitesses élevées et une mauvaise visibilité. La réduction des vitesses et l'amélioration de la visibilité sont essentielles pour diminuer les accidents dans ces zones. 

Seuls 5% des collisions se produisent directement aux abords des écoles, tandis que 77% ont lieu dans les zones périphériques environnantes. La sécurité des enfants nécessite donc une approche étendue, couvrant les chemins menant à l'école pour favoriser leur autonomie de déplacement. La sécurisation des traversées, la maîtrise des vitesses et l'aménagement des infrastructures cyclables et piétonnes sont essentiels. Diverses solutions comme les rues scolaires et la visibilité des zones scolaires doivent être renforcées pour prévenir les accidents aux abords et sur le chemin des écoles. 

Dans le cadre des groupes de travail préalables à l’établissement du Plan d’actions, les interventions rapides et légères, souvent appelées « interventions d’urbanisme tactique », ont été plébiscitées par les acteurs institutionnels et les citoyens. Ces aménagements temporaires permettent de tester de nouvelles configurations avant des projets définitifs, offrant ainsi des solutions immédiates pour améliorer la sécurité et les conditions de circulation.