Culture du risque
Notre société devient de plus en plus complexe. Les progrès technologique, les nouvelles formes de mobilité ou les sources d'énergie alternatives apportent de nouveaux risques.
Dans cette « société du risque », il est crucial que les services d'urgence tels que les Pompiers de Bruxelles renforcent continuellement leur résilience. Une forte culture du risque joue un rôle clé à cet égard.
Qu'est-ce que la culture du risque ?
La culture du risque fait référence aux valeurs, attitudes et comportements partagés au sein d'une organisation en matière de risque. Il s'agit de la façon dont nous identifions, discutons et gérons les risques, tant dans la préparation que dans l'exécution de nos tâches.
Une saine culture du risque encourage :
- la sensibilisation aux dangers potentiels ;
- une communication ouverte sur les risques et les quasi-accidents ;
- la responsabilité à tous les niveaux ;
- l'amélioration continue basée sur l'expérience et la réflexion.
La culture du risque est un engagement continu qui va au-delà de la simple réaction aux incidents. Elle repose sur la connaissance, la préparation, la mobilité, l'innovation et la collaboration.
Pourquoi parler de culture du risque aujourd'hui ?
L'urbanisation, l'évolution constante des technologies, l'interconnexion croissante, le changement climatique, les risques industriels et sanitaires sont autant de facteurs qui rendent notre environnement plus complexe et donc plus vulnérable.
Les risques ne sont plus des événements exceptionnels, mais une réalité quotidienne. Pour y faire face, il ne suffit plus de réagir. Nous devons penser à l'avenir, nous préparer et agir ensemble.
La culture du risque est un ensemble partagé de connaissances, de comportements et de réflexes qui nous permet de reconnaître les dangers, de s'y préparer, de savoir comment agir et de tirer des leçons de chaque situation. Elle repose sur une conviction forte : les risques font partie de la vie, mais il est possible de les maîtriser.
Pourquoi la culture du risque est-elle importante pour les Pompiers de Bruxelles ?
La façon dont nous comprenons et gérons les risques contribue à déterminer le succès de nos interventions. Pour les Pompiers de Bruxelles, la culture du risque est au cœur de chaque action, du terrain à la salle de formation.
Cette culture s'applique à un large éventail de situations :
- Les risques récurrents, comme les incendies de maison ou l'aide aux personnes : ceux-ci surviennent fréquemment et sont bien documentés, ce qui permet une organisation adaptée.
- Les risques incidents, plus rares mais potentiellement graves (tels que les accidents industriels, les tempêtes ou les attaques) : ils nécessitent des moyens spécifiques et une préparation ciblée.
Pour faire face efficacement à ces défis, les pompiers fondent leur action sur cinq piliers de la gestion des risques :
- Prévision : identification et analyse permanentes des risques sur le territoire par la cartographie, les études et le suivi.
- Prévention : réduction des risques à l'avance par des règles de sécurité, des contrôles, des sensibilisations et des aménagements environnementaux.
- Préparation : entraînement continu, planification, équipement adapté et exercices réalistes pour renforcer les bons réflexes.
- Mise en œuvre : interventions efficaces et sûres, adaptées à la réalité du terrain.
- Évaluation : retour d'expérience systématique et analyse des expériences dans un but d'amélioration continue.
La culture du risque est le fil conducteur tout au long du travail des pompiers : bien avant l'intervention, pendant l'action et aussi après – dans l'évaluation et l'optimisation.
Se tourner vers l'avenir pour être plus fort
La culture du risque, c'est aussi investir dans la recherche et le développement. En apprenant, en nous adaptant et en regardant vers l'avenir en permanence, nous renforçons notre résilience et notre préparation. De cette façon, en tant que service d'urgence, nous restons prêts à relever les défis de demain. Derrière chaque sirène, chaque uniforme et chaque intervention se cache une organisation qui fait le choix de la sécurité, de la coopération et de la confiance.