Cités-jardins, cités ouvrières et cités modèles
Elles répondaient à plusieurs objectifs, notamment régler le déficit de logements pour les classes sociales les plus populaires tout en offrant un cadre de vie épanouissant.
A l'issue de la Seconde guerre, le manque de logements se fait à nouveau sentir. A l'époque, on voit sortir de terre des grands ensembles basés sur les théories de l'architecte français Le Corbusier. La Cité Modèle de Laeken appartient à ce mouvement
Cité-jardin de Moortebeek à Anderlecht
Les quelque 360 logements de cette cité-jardin sont reconnaissables aux couleurs jaune et orange de leurs façades. Cette cité a été construite en 1922, suite à un concours d'architecture. Toutes les rues portent des noms d'écrivains célèbres.
- Boulevard Shakespeare
Cité-jardin de la Roue à Anderlecht
Bâtie dans les années 20 sur les plans des architectes Pompe, Meckmans, Jonghers et Voets, cette cité comptait à l'origine près de 700 maisons à destination de la classe ouvrière. Ces maisons sont construites sur un modèle identique : une salle commune, trois chambres, un grenier et un jardinet. Les constructions s'articulent autour d'un espace vert commun, la Plaine des Loisirs, comme le veut la tradition des cités-jardins.
- Place Ministre Wauters
Cité Van Lindt à Auderghem
Située le long de l'autoroute à Auderghem, cette cité-jardin est la plus petite de Belgique. Confiés aux architectes Vanderslagmolen et Verbist, les 89 logements sont inaugurés en 1922. Ils ont l'allure de cottages anglais avec un jardinet à l'avant et un plus grand à l'arrière.
- Square Antoine Van Lindt
Cité Moderne à Berchem-Sainte-Agathe
En 1925, la Cité Moderne est récompensée par le Grand Prix de l'Exposition des Arts Décoratifs de Paris pour sa conception avant-gardiste par l'architecte Victor Bourgeois. Les maisons et petits immeubles sont de style cubiste, sans aucune ornementation, aux angles droits et aux toits plats. Grande innovation pour l'époque : l'utilisation du béton armé ! Chaque maison est orientée de façon à recevoir au maximum la lumière du jour.
- Rue de la Cité Moderne
Cité Jouët-Rey à Etterbeek
Une trentaine de maisons autour d'une pelouse centrale, construites en 1909 à l'initiative des Hospices de Bruxelles pour héberger des personnes âgées. Après un programme de rénovation en 1998, certaines de ces maisons abritent toujours des appartements supervisés pour personnes âgées, malades ou en difficulté. Le jardin à l'intérieur de l'îlot est accessible au grand public.
- Entrée par la rue des Cultivateurs
Cité Forest-Vert à Forest
Il ne reste que deux pâtés de maisons de cette cité que l'on doit à l'architecte Henri Van Montfort (1922). Le reste a été détruit pour faire place à des logements sociaux.
- Avenue de Fléron
Cité modèle de Laeken
Ce projet, chapeauté par l'architecte Renaat Braem, se voulait l'archétype du logement social idéal : chaque habitant avait son logement, son jardin et accès à des infrastructures de proximité comme des bibliothèques, des magasins, des terrains de sport, etc. L'ensemble a été construit en 1958 face au site de l'Exposition universelle.
- Avenue des Citronniers
Cité Diongre à Molenbeek
En 1922, la commune achète un terrain au bord de ce qui va devenir le boulevard Mettewie et demande à l'architecte Joseph Diongre d'établir des plans pour une centaine de logements. La Cité Diongre se distingue par la décoration des façades de chaque maison. A sa création, elle sera aussi équipée d'une buanderie accessible à tous les habitants.
- Rue Diongre
Cité du Kapelleveld à Woluwe-Saint-Lambert
Cette cité a été conçue, comme celles du Logis et de Floréal à Watermael-Boitsfort, par l'urbaniste Louis Van der Swaelmen qui en confie la construction aux architectes Hoste et Pompe. Le périmètre de la cité est visible à l'œil nu : les maisons sont construites dans le même matériau, les façades sont recouvertes de crépis (de couleur blanche à gris foncé en fonction des rues) et les logements disposent d'un jardin à l'avant et à l'arrière.
- Avenue Emile Vandervelde
Cités Floréal et Le Logis à Watermael-Boitsfort
Probablement les deux cités les plus connues : elles servent régulièrement de décors pour des films. Elles ont toutes deux été conçues par l'urbaniste Louis Van der Swaelmen et l'architecte Jean-Jules Eggericx.
La cité Floréal a vu le jour à l'initiative d'une société coopérative créée en 1922 par les travailleurs du journal Le Peuple. Au total, elle compte jusqu'à 630 logements, dont 350 maisons unifamiliales. Toutes les rues portent des noms de... fleurs.
Le Logis date de la même époque. Les différentes phases de construction se sont étalées de 1922 à 1951. Elles compte 726 maisons unifamiliales réparties sur des rues au nom d'animaux.
- Place du Logis – Place des Trois Tilleuls
L'Espace Mémoire de Watermael-Boitsfort vous invite à découvrir ces deux cités via une balade audioguidée gratuite. Smartphone à la main, laissez-vous guider par les sons et les images dans les rues et les venelles de ces 2 cités jardins. Des QR codes permettent de télécharger ces visites gudiées.
- Site web: Lien externewww.watermael-boitsfort.be