L’émancipation pour toutes et tous les bruxellois·es
Or aujourd’hui, un habitant de Saint-Josse vit 6 ans de moins qu’un habitant de Woluwe-Saint-Pierre. A Bruxelles, la population est à la fois très jeune et vieillissante. La pauvreté y est forte et impacte directement son bien-être physique et mentale. Les discriminations (genre, LGBTQIA+, racisme, handicap, etc.) renforcent cette vulnérabilité. Cela se renforce quand les personnes n’atteignent pas les aides auxquelles elles ont droit.
Connaitre ses droits pour en bénéficier
Le non-recours aux droits – le fait de ne pas recevoir le soutien auquel on a pourtant droit – est un problème majeur : il est donc urgent de garantir l’accès aux droits et de travailler avec tous les acteurs concernés. Connaitre ses droits, avoir la bonne information, faciliter les démarches sont essentiels. Des initiatives telles que les Relais Actions de Quartier voient le jour, particulièrement dans les zones les plus précarisées. Ces initiatives s’intègrent dans les quartiers, au plus proche des citoyens et citoyennes pour leur permettre d’accéder à leurs droits.
C’est aussi créer des ateliers conviviaux où découvrir la mobilité active et le vélo, ou cuisiner une alimentation saine et durable. Le social, l’environnement et la santé sont liés, il faut donc les rassembler dans l’accompagnement des Bruxellois.es. La promotion de la santé s’adapte justement à ces nouveaux défis. L’émancipation et l’autonomie doivent en être la finalité.
Social et Santé, deux faces d’une même pièce
Pour cela, il faut renforcer l’offre de première ligne, c’est-à-dire la « porte d’entrée » du système socio-sanitaire. Les barrières financières, géographiques, culturelles, d’accès à l’information doivent tomber pour que chacun puisse accéder à l’aide et aux soins. Particulièrement pour ce qui concerne les publics les plus précarisés, il est important que les aides puissent aller vers eux, pas l’inverse. Il faut aller vers les gens et permettre une prise en charge multidisciplinaire et à domicile, et surtout dans les quartiers en difficulté. Dans cette perspective, des lieux multidisciplinaires (Centre Social-Santé intégré) voient également le jour. Ces lieux ouverts rassemblent des médecins, des assistants sociaux, parfois des médiateurs de dettes ou des spécialistes en addiction et permettent un accompagnement global et une continuité de l’aide et de soins. Cela évite de perdre les gens “en cours de route” et de détecter beaucoup plus vite des difficultés sociales ou de santé.
Aussi, les Maisons de repos seront demain plus accessibles financièrement, et leurs standards, améliorés ; les soins à domicile se renforcent. Des alternatives innovantes pour les personnes âgées voient aussi le jour : habitats intergenérationnels, habitats groupés, modèle TUBE, Abbeyfield. Nous devons tout faire pour qu’à Bruxelles, on puisse vieillir dignement.
La santé, c’est aussi un bien-être mental. La pandémie nous l’a bien rappelé et les jeunes sont les plus à risque. Les Bruxellois.es en difficulté doivent pouvoir sortir la tête hors de l’eau et avancer sereinement. Il faut donc réduire les délais d’attente pour un suivi et soutenir des initiatives collectives qui permettent aussi de surmonter certaines difficultés psychologiques.
Santé, climat : même combat
Enfin, nous considérons que les les enjeux de santé et d’inégalités sociales doivent se réfléchir avec les mesures climatiques. Le climat est aussi une affaire de santé : les moins responsables des dérèglements sont aussi les plus impactés. Notre santé est dépendante de celle de nos quartiers, des sols, des espaces verts et tous les autres vivants qui peuplent la planète : quand ils vont mal, nous allons mal aussi ! De plus, vivre une canicule dans une commune verte est plus facile que dans des quartiers très construits. Le végétal en ville, c’est aussi pour être plus résilient et mieux vivre.
Quand on parle santé et environnement, on parle aussi de l’air ou de l’alimentation, ainsi que la promotion de la santé et la réduction des risques. Améliorer la qualité de l’air et assurer une alimentation de qualité et durable pour tous, est intégré dans les différentes stratégies régionales et de ponts se créent.
Une Région apaisée, au bénéfice du bien-être des Bruxellois.es
Résultat, en 2030, le Plan Social Santé Intégré aura déployé ses effets, et les services ambulatoires existants sont renforcés, et de nouveaux ouvrent leurs portes. Rencontrer un professionnel du social et de la santé se fera plus rapidement, sans délai d’attente.
L’air sera plus pur, la ville plus calme et plus robuste face au dérèglement climatique. La LEZ, Good Food, Good Move, Plan de Promotion de la santé amélioreront la santé des Bruxellois.es et réduiront leur exposition aux polluants.
Pour les personnes âgées, les alternatives aux Maison de repos, comme l’aide à domicile ou l’habitat intergénérationnel, permettront une meilleure autonomie. Plus de Maisons de repos publiques et accessibles garantiront aussi de vieillir dignement.
En santé mentale, l’accessibilité sera renforcée et la diversité des publics sera intégré: dynamiques d’outreach et communautaire, mobilité des soins, déstigmatisation. La santé mentale n’est pas que le fruit d’un équilibre biomédical : les réponses aux mal-être de la population, tant du point de vue préventif que curatif, seront apportées à travers l’ensemble de nos politiques : espaces verts, climat, social, santé, etc.
Plus de consentement à l’école, via des animations obligatoires d’éducation à la vie affective et sexuelle !
Dès septembre 2023, tou·tes les élèves à Bruxelles et en Wallonie recevront à minima 2 heures animations à la vie relationnelle, affective et sexuelle au cours de leur scolarité. Consentement, relations amoureuses, égalité des genres, etc. : en route pour une société plus émancipatrice et égalitaire ! En résumé, l’accord de coopération EVRAS, c’est * 2 heures d’animations obligatoires à minima en 6e primaire et 4e secondaire * qualité des animations, via un label et un guide commun EVRAS * 1 million € pour le financement de ces animations par les centres de planning bruxellois.
Des Bruxellois·es en meilleure santé via la Promotion de la santé
La santé est bien plus que l’absence de maladie, c’est une question de bien-être. Le Plan de Promotion de la Santé 2023-2027 – co-construit avec le secteur – vise justement à réduire les inégalités sociales de santé et émanciper les Bruxellois·es. Objectif ? Avoir une espérance de vie égale, qu’on vive à Saint Josse ou à Woluwe-Saint-Pierre !
Prévention des violences dans les bars et clubs, après #BalanceTonBar
Nous accompagnons les professionnel·les de la nuit dans la prévention des violences sexistes et sexuelles et le harcèlement, suite à mouvement #BalanceTonBar. Nous avons fait dialoguer le secteur associatif et l’HoReCa pour diffuser les bonnes pratiques. Le droit à la fête est pour tou·tes !
Plus de consentement chez les gynécologues
Suite au mouvement #PayeTonUterus, nous avons soutenu des projets visant à prévenir les violences gynécologiques et obstétricales. Des campagnes de sensibilisation ou des formations des professionnel·les ont vu le jour. Une concrétisation supplémentaire du plan intra-francophone de lutte contre les violences faites aux femmes 2020-2024 !
Soutien à 80 projets associatifs tournés vers la Transition solidaire
En créant l’appel à projet « Associations en Transition », nous avons soutenu les ASBL de terrain dans leurs projets concrets alliant climat – social – participatif. L’associatif, plus que jamais moteur de la Transition ! Exemples : une communauté d’énergie citoyenne à Saint-Gilles, une bébéthèque à Woluwe-Saint-Pierre (prêts de matériel pour bébés), des produits de soin faits maisons par des femmes migrantes à Scharbeek ou une cuisine collective de quartier à Jette.
Métiers du care revalorisés, via les accords non marchand 2021-2024
Nous avons protégé et augmenté la qualité et l’attractivité des emplois des 20.000 travailleur·euses du non-marchand et des métiers du care en général. Des fonctions occupées en grande partie par des femmes ! Avancées concrètes : abonnement STIB pour tou·tes les travailleur·euses, engagement d’assistant·e sociales·aux supplémentaires dans les Maisons médicales ou revalorisation des salaires des métiers en pénurie.
Notre bilan :
- Le Plan Social-Santé Intégré (PSSI) avec ces 4 thématiques prioritaires dont Prévention. Territoires et Bassins, ainsi que non-recours aux droits et santé-environnement
- 14 nouvelles maisons médicales agréées
- Potentiellement une dizaine de CSSI créés
- 43 projets de Promotion de la Santé soutenus de 2023 à 2027, avec comme priorités : genre, alimentation, santé mentale, LGBTQIA+, assuétudes.
- Réforme des Maisons de repos : prix juste et bien-être des résident.es
- Refinancement des services aux détenu.es
- Alternatives pour rester à la maison : aide à domicile, habitat intergénérationnel, etc.
- 90.000 heures supplémentaires pour aides et les soins à domicile
- Formations du personnel des Maisons de repos aux enjeux de la diversité : origine, genre, orientation sexuelle, etc.
- Renforcement de la mobilité des soins en santé mentale
- Financement de lieux du lien et d’accueil inconditionnel en santé mentale
- Renforcement du centre de prévention du suicide
- Renforcement des centres d’écoute téléphonique
- Renforcement des services psychiatriques d’aide à domicile
- Renforcement des services de médiation de dettes
- Renforcement de centres d’aide sociale (Centre d’Action Sociale Global et Centre d’aide aux personnes)
- Renforcement de l’aide alimentaire en travaillant sur la qualité des denrées distribuées
- Renforcement des plannings familiaux et de la formation EVRAS
- Renforcement des services de soins palliatifs